CAP Nationale de 1ère affectation des lauréats du concours commun de catégorie C - Déclaration liminaire des élus CGT

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Le mouvement/les effectifs

Le projet de mouvement général de mutation de catégorie C publié le 10 avril faisait ressortir un déficit de 3058 agents : 956 postes  vacants  en Ile de France  et plus de 2102  en Province.

Le projet  de 1ere  affectation  paru  le 23 mai ne suffira  pas à combler la pénurie de cadre C dans les services. Sur les 1666 lauréats  du concours,  68 ont déjà renoncé  au bénéfice de celui ci. C’est pourquoi, les élus de la CAP C de la CGT Finances publiques exigent le recrutement de la totalité des listes complémentaires dès le mois de juin 2017. Aujourd’hui, toutes les directions sont en sous-effectif !

L’Administration démontre son mépris envers les agents qui subissent au quotidien les conséquences de ses choix : stress, souffrance au travail et difficultés croissantes à accomplir les missions dans un contexte de sous effectif permanent et de réformes incessantes. La DGFiP, ses missions et ses agents, à l’instar de toute la Fonction Publique, font l’objet d’attaques incessantes depuis plus de 10 ans. En matière  de « réformes  » les fermetures  des trésoreries  de proximité  s’accélèrent,  comme  les fusions  de SIP et de SIE, le regroupement  de SPF, la création  des PCRP, le transfert de l’enregistrement, les fusions de RAN...la liste est longue. Dans ce contexte, la catégorie C est la première touchée.

Les représentants des personnels de la CGT interviendront durant la CAP, pour tous les agents qui leur ont confié leur demande, non seulement  en évoquant  leur situation  personnelle  mais aussi en les resituant dans un contexte où l’emploi est au cœur du problème.

Linstallation des stagiaires

A la DGFIP, les formations initiales et continues sont paralysées par l’obsession  de la réduction de la dépense et de l’emploi publics et  privilégient   le  court terme à  l’adaptation   aux évolutions de fond.

Les métiers de la DGFIP sont de plus en plus complexes et les processus de travail ont considérablement évolué c’est pourquoi la CGT Finances  Publiques  revendique  une réforme  profonde des formations initiales, alternant stages pratiques et formation continue. Pour les AAFIP, nous demandons, l’instauration d’une véritable scolarité à l’image de ce qui se fait pour les contrôleurs ou les inspecteurs. Les agents en stage pratique ne doivent pas être comptés  dans  les effectifs  de travail  et doivent  pouvoir choisir leur direction de stage sur l’ensemble du territoire.

Aujourd’hui,  la formation  est dispensée  sur le lieu de travail par les collègues.  Dans  les services,  la situation  des effectifs est catastrophique,  les titulaires  sont  écrasés  sous  les tâches et souffrent  des sous effectifs.  Comment  dans ces conditions assurer une formation de qualité ?

La question du logement est toujours aussi problématique sur l’ensemble du territoire. Les prix exorbitants du marché locatif précarisent  encore plus les conditions  de vie des agents  C. Il est urgent de développer le parc des logements sociaux et d’en faciliter  l’accès  aux catégories  les plus  fragiles.  L’« ambition » ministérielle d’un parc de 10 000 logements sociaux en région parisienne  et de 500 en province  est loin de répondre  aux besoins.

Concernant    la   rémunération    nous  dénonçons vivement l’abandon  de la possibilité  de demander  une avance  sur la première paye.

Concernant   les  indemnités   de  stages nous dénonçons fermement  l’alignement  des remboursements  de frais sur le moins bien faisant à savoir ce qui se pratiquait à l’Ex Trésor, qui ne permet même pas aux agents de rentrer dans leurs frais.

Les règles d’affectation des 1ères affectations

Alors que la CGT avait condamné la mise en place de ce dispositif, les lauréats du concours commun ont l’obligation de rester 3 ans sur la RAN qu’ils obtiennent en 1ère  affectation, à la disposition du directeur, sans possibilité de muter durant cette période sauf priorité pour rapprochement de conjoint.

Le but avoué par l’Administration   est de «  stabiliser  »  les collègues en 1ère affectation, sur la RIF notamment, au mépris de leurs choix de vie.

Pour les agents la réalité est tout autre : ils se retrouvent ALD sur des RAN englobant  de plus en plus de communes  et d’implantations  géographiques  avec le risque de se retrouver ballotés de services en service au grès des vacances d’emplois durant trois longues années.

La CGT Finances publiques condamne avec force ce recul et exige que l’administration respecte le délai de séjour d’un an entre deux affectations et affecte les agents RAN mission/ structure.

La règle du rapprochement

A la DGFiP,  50% des possibilités  d’apports  dans un dépar- tement sont réservés aux agents titulaires et stagiaires reconnus prioritaires au titre du rapprochement.

Aujourd’hui, en catégorie C ce n’est pas le cas !

Par exemple,  au projet  de mouvement  des titulaires,  dans  le département du Calvados, l’administration a affecté 19 agents en convenance personnelle. Le département est dit ouvert par l’administration et le sous effectif se chiffre à – 10,4 agents.

En théorie, le quota de 50 % de rapprochement devrait permettre à des stagiaires d’obtenir leur rapprochement de conjoint.

Dans les faits il n’en est rien et les 3 stagiaires remplissant les conditions sont affectés dans d’autres départements.

Il en est de même pour les 163 collègues  de catégorie  C en attente  de rapprochement.  Ce qui n’est pas le cas pour les stagiaires des catégories A et B.

Colonne de droite publique: