Un Organigramme introuvable..

L’organigramme de la direction générale, introuvable à l’heure actuelle sur Aladin (car peut-être trop changeant...), est assez inquiétant pour notre avenir.

Parmi la cinquantaine de directeurs, sous-directeurs, chargés de missions, responsables de la délégation à la stratégie, on trouve de moins en moins de douaniers. Moins de la moitié de nos cadres dirigeant la DG viennent de nos rangs.

Car il en reste des douaniers, mais ils sont peu nombreux, entourés d’anciens de l’ENA et de grandes écoles américaines qui ne connaissent du service public que la vision Thatchérienne, libérale et destructrice que l’on enseigne dans ces établissements.

La « start’up nation » tant vantée par notre président de la république, serait-elle en fait le nouvel eldorado des emplois de demain dans notre administration... ? La codification du statut de la fonction publique, passée en catimini par décret, en serait-elle une des résultantes ?

Quel message veut faire passer notre directrice générale quand elle choisit de nommer à la sous direction du commerce extérieur par exemple, l’ancien directeur d’un établissement privé spécialisé dans les conseils en restructuration ?

Les douaniers sont aujourd’hui dirigés par des gens qui ne voient notre administration que comme une étape de leur brillante carrière. Une case à cocher comme une obligation.

Quelle image ?

Quelle image donne-t-on à nos collègues qui doivent passer des concours pour obtenir un poste d’agent de constatation, de contrôleur ou d’inspecteur quand ils découvrent que leurs dirigeants sortent d’un chapeau ?

Ces mêmes dirigeants seront-ils aussi victimes des nombreuses injustices qui naissent déjà de la mise en place très récente des lignes directrices de gestion ?

Ne parlons même pas des différences de salaires, cela serait tout simplement indécent !

Nous pouvons supposer que l’image interne de l’administration, ces gens-là s’en moquent.

La vie et l’avenir de quelques 17 000 douaniers ne les concernent pas.

Ils sont trop occupés à prouver leurs compétences dans le seul domaine qu’ils maîtrisent : les destructions d’emplois qui plaisent tant aux gouvernants adeptes de la baisse de la dette publique et du détricotage de nos missions douanières.