DÉCOMPTE DES GRÉVISTES : DES PRESTIDIGITATEURS À BERCY !

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Le 16 septembre dernier, le taux de grève communiqué par la Direction générale était de 36 %.

27 000 agents de la DGFiP étaient en grève et 28 000 autres étaient absents du service pour raisons diverses (principalement congés, temps partiel ou maladie) sur un total de 104 000 agents. Moins de 50 % des agents étaient donc au travail.

Au regard des nombreuses actions menées sur l’ensemble du territoire ce jour-là, en particulier des sites complètement fermés, les taux nous ont semblé minimisés.

Ce décompte erroné est confirmé par le mail d’explication d’une DDFiP : «Dans le cas où le service RH doit appeler la structure, sans réponse de celle-ci, et sans transmission de l’état de recensement, tous les agents seront considérés comme non grévistes.»

Concrètement, cela signifie que si le service est fermé et que le chef ne remonte pas le taux de grévistes, le taux sera nul et les agents seront considérés au travail...
 Non contente de décompter de plus en plus fréquemment les grévistes de façon allégée (c’est-à-dire de façon incomplète, donc avec, on peut le dire, le plus profond mépris pour les agents sacrifiant une journée de salaire pour leurs convictions et leur engagement) ;
 Non contente de donner très tardivement les chiffres de grévistes aux syndicats ;
 Non contente de les donner avec si peu de précisions qu’il est extrêmement difficile de les vérifier,

La DG franchit un cap supplémentaire dans la manipulation des chiffres en ne comptant pas grévistes les agents dont les sites sont fermés !

Est-ce à dire qu’elle craint qu’un décompte honnête des grévistes alimente la mobilisation ?