Des QVT pour atteindre le flow ?

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Nous vivons dans un contexte déstabilisant lié notamment aux suppressions d’emplois, aux casse-externalisations de missions et aux fusions restructurations permanentes souvent conséquences de la loi de transformation de la fonction publique. Depuis la crise sanitaire, la transformation des organisations du travail liée en grande partie au numérique avec des progiciels et des systèmes d’information qui se veulent structurants s’accélère. Les conséquences en sont  toujours plus pathogènes sur les conditions de vie au travail des agent.e.s de la DGFIP.

L’organisation physique du travail en open-space, en postes de travail partagés et sans bureau personnel (flex office), en co- working, en plateformes virtuelles, se combine au télétravail, au travail nomade et au travail à distance. La 4ème révolution industrielle liée au numérique et à l’intelligence artificielle portée par l’administration reprend les organisations du travail pathogènes pratiquées dans les multi-nationales.

Non encadrées, les transformations du travail qui auraient pu libérer les salariés des tâches les plus ingrates conduisent à une industrialisation encore plus poussée des tâches, une déshumanisation du travail et cautionnent de nouvelles suppressions d’emplois.

L’isolement des salarié·e·s, l’individualisation des carrières et des rémunérations, la casse des collectifs de travail, dans le cadre d’un “new public management” déshumanisé, sont des entraves à notre activité syndicale traditionnelle. Pour préparer l’avenir avec les agent·e·s de la DGFIP, la CGT s’attache à tracer de nouvelles perspectives d’intervention, à redéfinir sa stratégie et sa démarche syndicale dans ce nouveau contexte toujours plus mouvant.

La volonté d’un nouveau rapport au travail, les questions sociales et environnementales que nous portions déjà dans la création d’un comité hygiène santé sécurité conditions de travail et environnemental sont désormais au centre des préoccupations des travailleurs.

Alors que les repères se brouillent entre vie privée et vie professionnelle, il nous appartient collectivement d’imaginer la manière de prendre en compte ces aspirations, pour qu’elles trouvent toute leur place dans notre action syndicale.

Si aujourd’hui la santé au travail et les conditions de travail sont une des 3 premières préoccupations des agent·e·s et représentent un enjeu capital dans l’action syndicale que mène la CGT, tant au niveau local que national, le  gouvernement et l’Etat employeur en sont bien conscients.

D’ailleurs, la DG n’a plus que ce mot à la bouche : la qualité de vie au travail (QVT) !

En fait, la QVT est le moyen pour les administrations de montrer qu’elles agissent sur la santé au travail de leurs personnels, alors qu’il s’agit d’accompagner des organisations du travail de plus en plus pathogènes, pour “augmenter la productivité et donner aux agents un ressenti d’amélioration de leur conditions de travail“.

Le syndicalisme CGT est ancré dans le travail, les situations réelles et concrètes du travail, le vécu des agent·e·s. Cela lui donne une force de transformation sociale afin d’apporter de vraies propositions à la hauteur des enjeux de santé au travail tels qu’ils se posent aujourd’hui.

C’est pourquoi la CGT s’est battu et se bat pour le maintien des CHSCT !

S’il le faut, elle portera la lutte dans les CSA et leurs Formations Spécialisées au travers de nos revendications avec la légitimité acquise avec vous au plus près des situations de travail.

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