« Dix ans de la DGFiP ! Le faire part de décès de la Cour des Comptes ! »

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Le 20 juin 2018, le rapport de la Cour des Comptes intitulé «la DGFIP , 10 ans après la fusion» assène un bilan très contrasté de la fusion. Dans son introduction, ce rapport confirme que si cette fusion est la réforme emblématique de la RGPP (révision générale des politiques publiques) de l’aire Sarkozy, elle a surtout permis de justifier les 2000 suprressions d’emplois annuelles.
Dans un premier temps, selon la Cour, le périmètre des missions et le réseau de la DGFIP lui paraissent toujours trop important. La rigidité et la lourdeur de la gestion des ressources humaines ne permettraient pas une bonne adequation avec les besoins des services. Les systèmes d’information vieillissants entraveraient la conduite du changement. C’est pourquoi, l’’amélioration de l’efficience et de la qualité de service de la DGFIP nécessiteraient de revoir les perimètres des missions, des structures et des méthodes de travail.
Dans un second temps la Cour édicte 17 propositions de transformation dans un plan à 5 ans qui font étrangement écho aux propositions du comité CAP 2022, aux discours tenus par les Ministres et le DG et justifient les mesures déjà prises depuis un an.

 

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En clair, la Cour demande à la DGFiP de programmer des transformations en profondeur, les personnels devraient seulement « se satisfaire » en récompense de leurs efforts «d’une plus grande visibilité sur les actions menées par la direction générale». Quelles seront ces actions ? Des regroupements de services, des suppressions d’emplois et des mobilités forcées avec des transformations profondes des méthodes et de l’organisation du travail.

Merci Patron, merci Macron...

C’est bien la casse organisée des missions et le démantèlement de la DGFiP au profit sans doute des fameuses agences annoncées dans le rapport CAP 2022 que propose la Cour des Comptes.
Heureusement, ce rapport n’oublie pas de rappeler que des entraves à cette démarche existent au travers de fortes résistances des personnels et de leurs syndicats. Pour la Cour, les propositions alternatives et concrêtes ainsi que les légitimes revendications des agents de la DGFIP que la CGT Finances publiques ne cesse de porter ne seraient que des rigidités qu’il faut briser pour satisfaire au dogme du contrôle de gestion.
La CGT Finances publiques s’engage avec tous les personnels à combattre ces orientations destructrices de nos emplois, de nos missions de service public et de notre administration à réseau.

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