Les médias continuent à vanter les mérites de l’Intelligence Artificielle en matière de recherche foncière.

Les directeurs départementaux et leurs adjoints, qui ont bien appris la leçon persistent à en faire la promotion. Dans les coulisses la réalité est assez différente. la détection laisse toujours autant à désirer dès qu’il s’agit d’autre chose que des bâtiments simples ainsi que la retranscription de ceux-ci sur le plan.

Nous vous avions déjà parlé du taux d’échec des détections.

Nous avions déjà abordé le fait qu’en confiant le même travail à des géomètres, intelligences humaines, nous aurions été gagnants que ce soit sur l’efficacité ou sur le coût.

La Direction Générale poursuit dans son entêtement à vouloir mener son projet à terme mais CAPGEMINI semble être arrivé à bout de traitement pour soigner son Intelligence Artificielle.

Alors la DG n’hésite pas à appeler de nouveaux prestataires au chevet du projet malade et presque mourant. Un nouveau spécialiste est donc entré dans la salle d’opération : NAMR, spécialiste en production de données géolocalisées.

Comme tous les spécialistes du secteur privé, ses prestations ne sont pas données et si les résultats n’avancent pas, la facture grimpe dangereusement. Elle dépasse maintenant les 40 millions d’euros ce qui représente plus du triple du montant initial.

Cela fait beaucoup d’argent public pour détruire le service public.

Beaucoup d’acharnement pour virer des fonctionnaires.

Pour la CGT Finances Publiques, si l’affiche du rattrapage des fraudeurs peut s’entendre, les réductions d’emplois qui y sont associées, et le fait que la DGFiP semble prête à renoncer à la qualité du plan cadastral dont elle a la charge pour mener à bien son projet contre vents et marées sont inacceptables.

Il est temps de reconnaître les limites actuelles de l’IA de la mettre au service des agents qui exercent la mission et de se renseigner sur leurs besoins plutôt que de chercher à les remplacer.

Pour le moment l’Intelligence Artificielle ne sert qu’à une chose, traire les vaches à lait. Quand les vaches en question portent le nom de deniers publics, il serait bon que leurs gardiens sachent dire stop et utilisent cet argent dans l’intérêt général, en recréant de l’emploi public par exemple.