La retraite ça nous gagne ! un autre financement est possible

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Pour nos dirigeants nos droits sociaux seront toujours de trop, ça suffit !!!!!
Les économies prévues par le gouvernement ne tiennent pas compte qu’un report de l’âge de départ en retraite implique de nombreuses nouvelles dépenses.
En effet, lorsque l’on recule l’âge de la retraite, cela implique de nombreux travailleurs supplémentaires au chômage, soit du côté des jeunes qui ont des débouchés réduits pour trouver emploi soit des travailleurs plus âgés qui ne trouvent plus d’emploi à l’âge de la retraite.

Inévitablement, cela implique des dépenses sociales supplémentaires.
D’autre part, avoir des travailleurs plus âgés, cela se traduit dans les faits par davantage d’accidents du travail et de maladies professionnelles, d’invalidité.
Ces dépenses supplémentaires se chiffrent entre 5 et 8 milliards d’euros selon le rapport du COR soit au moins 1/3 des économies attendues.

La CGT exige :

  • Départ à la retraite à 60 ans à taux plein
  • 10 meilleures années pour le calcul de la retraite et 6 derniers mois pour le secteur public
  • Départ anticipé à 55 ans ou un trimestre de départ anticipé par années d’exposition pour les salariés exposés à des facteurs de pénibilité.
  • Un niveau de pension (taux de remplacement) d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète.
  • Élever le minimum de pension au niveau du Smic CGT pour une carrière complète.
  • Indexer les pensions sur l’évolution des salaires et sur celle des prix.
  • Prendre en compte les années d’études et valider les périodes de recherche du premier emploi dès l’inscription à pôle emploi
  • Une politique volontariste d’égalité salariale femmes-hommes, améliorant la retraite des femmes et abondant les ressources des régime

Nos propositions sont finançables

Le financement de nos propositions est possible par :

  • la fin des exonérations de cotisations sociales : 80 dispositifs d’exonérations se sont empilés depuis 30 ans ! En 2021, le manque à gagner pour la branche vieillesse de la sécurité sociale se monte à 15 milliards d’euros, c’est-à-dire plus que le niveau du déficit prévu par le COR en 2030 ! 
  • L’élargissement de l’assiette des cotisations et l’intégration des primes des fonctionnaires et de l’intéressement et la participation ;
  • la fin des 28 % d’écart de salaire entre les femmes et les hommes, ce qui rapporterait 6 milliards par ans dans les caisses ; 
  • l’augmentation des cotisations d’un point, ce qui rapporterait près de 15 milliards d’euros.
  • l’augmentation des salaires de 10% qui générerait 18 milliards de cotisations ;
  • l’indexation des salaires sur les prix ; 
  • des créations massives d’emplois (un millions d’emplois supplémentaires c’est 10 milliards de cotisations retraites nouvelles). Le COR reconnaît lui-même que la dégradation des comptes dans la décennie à venir est en partie due aux mesures d’économie sur la masse salariale de la fonction publique territoriale et hospitalière. Répondre aux besoins criants de services publics améliorerait donc par contre coup le financement du système.

Mardi 31 janvier, encore plus nombreux encore plus forts !