Tract Intersyndical _ Conditions de travail, télétravail, crise sanitaire

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Avant la survenance de la crise sanitaire, le rythme des changements au sein de la DGFiP semblait déjà trop rapide à 69% des personnels. Ils estimaient alors à 84 % que la DGFiP évoluait globalement dans le mauvais
sens. La volumétrie des jours de congés non pris représentant 1589 Équivalent Temps Plein (ETP) et le total annuel des heures écrêtées, équivalant à 256 ETP, démontraient l’intensité de la charge de travail pesant sur

Les personnels de notre administration. Le resserrement du réseau (NRP) et l’industrialisation à outrance des missions, couplés aux 30 000 suppressions d’emploi depuis plus de 10 ans, ont abouti à une perte du sens du travail pour les personnels. Si on y ajoute la crise sanitaire et la gestion de ses conséquences économiques et sociales, c’est l’épuisement qui se profile, la DGFiP disposant en moyenne de 80 % de sa force de travail pour une charge à 120 %. Mais, peu importe, il faut tout faire et ne surtout pas activer le PCA (Plan de Continuation d’Activité).

Pour l’Intersyndicale, vouloir à tout prix procéder à des changements organisationnels d’ampleur, a fortiori, dans le contexte sanitaire actuel, et donc poursuivre voire accélérer les réformes en cours n’a pas de sens.

Pendant ce temps, alors que la crise sanitaire semble toujours hors de contrôle, l’ensemble de notre administration se mobilise pour assurer la continuité de service et les nouvelles missions qui lui ont été attribuées. Notre
demande de pause dans les réformes dont nous réclamons l’abandon a été balayée d’un revers de main. Entre le télétravail et le travail à distance, tout peut se faire sans problème selon la Direction Générale.

Et pourtant, si un relatif engouement pour le télétravail s’est fait sentir au début de la crise sanitaire, son installation plus massive et plus pérenne conduit maintenant à une appréciation plus nuancée. Les pressions de la
hiérarchie, le non-respect du droit à la déconnexion, l’absence de prise en charge des frais générés, l’isolement et les difficultés dans le management à distance
ont en effet quelque peu tempéré  l’appétence des personnels pour ce dispositif. En outre, depuis quelques semaines, l’obligation pour de nombreux collègues d’avoir à télétravailler tout en assurant la garde et le suivi scolaire de leurs enfants n’est pas sans créer de nouvelles tensions.

 

 

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