Tract intersyndical sur la Formation : ENFiP Revisitée, NON MERCI !

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Formation raccourcie, affectation à l’aveugle sans découverte des services ni considération pour leurs conditions matérielles d’installation, stage probatoire qui ressemble de plus en plus à  une prise de fonction, difficulté à trouver leur place dans un réseau déstabilisé par les effets de la géographie revisitée, affectation sur des postes refusés aux internes…Voilà ce qui attend les stagiaires de la nouvelle promotion d’inspecteurs faute d’un véritable bilan d’une réforme de la formation initiale conduite à marche forcée contre l’avis des stagiaires, des formateurs et des organisations syndicales et qui mise tout sur l’employabilité immédiate.

Et les contrôleurs stagiaires ne sont pas épargnés dès 2019 en matière d’affectation et en 2020, pour leur scolarité, qui sera calquée sur celle des inspecteurs, à savoir une formation initiale axée essentiellement sur le premier métier avec à la clef la suppression du stage de découverte et un stage pratique qui deviendra probatoire.

Les formateurs et administratifs, après les difficultés de mise en place de la réforme de la scolarité des A qu’il faut sans cesse réajuster après l’investissement initial déjà considérable, vont devoir réécrire les modules des futures scolarités B et C dans la précipitation. Viennent s’ajouter les inquiétudes sur les effets éventuels de la géographie revisitée. Et les rumeurs vont bon  train, ne laissant subsister au final que deux établissements provinciaux et une direction de l’ENFiP délocalisée pour cause de démétropolisation.

Cette remise en cause de l’appareil de formation de la DGFiP dans son ensemble est à mettre en lien avec la loi relative à la transformation de la fonction publique, qui propose aussi de  réformer les modalités de recrutement et d’harmoniser la formation initiale des agents publics de catégorie A.

Les conditions restrictives d’autorisation à concourir et la disparition d’un plan de qualification digne de ce nom limitent les possibilités d’évolution de tous les agents de la DGFiP et impactent particulièrement des chargés de famille.

Dans le contexte du gel perpétuel du point d’indice, l’ascenseur social de la DGFiP est en panne !

Tout cela explique sans doute en partie pourquoi on ne se précipite pas pour nommer un nouveau directeur à l’ENFiP. Ce qui ne fait en retour qu’alimenter interrogations et inquiétudes.
L’ENFiP mérite mieux qu’un directeur malgré lui !

Nous sommes très loin d’une formation considérée comme un investissement dans un environnement en perpétuelle évolution.

Nous sommes très loin d’une formation qui accompagne des déroulements de carrière permettant des évolutions personnelles et des améliorations de rémunération.

Nous sommes très loin de l’ambition qui devrait être celle d’une administration comme la DGFiP.

C’est aussi cela qu’il faudra dire à partir du 16 septembre.

  • Pour un plan de qualification ambitieux
  • Pour le retour à une formation initiale au service du déroulement de carrière
  • Pour l’abandon de toutes limitations en matière de concours
  • Pour la préservation du réseau des établissements de l’ENFiP
  • Pour l’augmentation des moyens humains et budgétaires consacrés à la formation

pour défendre l’avenir de toute la dgfip et de ses agents, gagnons le retrait de la « géographie revisitée » et défendons l’ensemble de nos missions
TOUS ENSEMBLE AU MÊME MOMENT
AGENTS, STAGIAIRES, FORMATEURS ET ADMINISTRATIFS
TOUS ET TOUTES EN GRÈVE À PARTIR DU 16 SEPTEMBRE