Mobilisation du 17 septembre  Masqué.e.s, pas muselé.e.s !

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Ce 17 septembre des dizaines de milliers de manifestants dans toute la France, celles et ceux qui font vivre notre pays au quotidien, les jeunes, les retraités, les privés d’emploi, ont exprimé le rejet d’une politique qui nous amène à un monde pire qu'avant !

Dans ce contexte si particulier de la pandémie de COVID19 et la déstabilisation des collectifs de travail qui en résulte, c’est notre visibilité dans l’espace social à travers ces manifestations qui était à l’ordre du jour.

Le 17 septembre peut ouvrir une nouvelle séquence revendicative en premier lieu à la DGFIP.

En effet la DGFIP devient la cible privilégiée du gouvernement dans son entreprise de démantèlement des services publics. la DG reprend de plus belle toutes les destructions/ restructurations interrompues par la période du PCA et du PRA.

Des fermetures supplémentaires de centaines de structures sont engagées. Manque de personnels, industrialisation des tâches, services de pleine compétence fragilisés ou supprimés, attaques en règle contre des principes républicains tels que la séparation ordonnateur-comptable ou le contrôle fiscal... Aujourd’hui chaque agent est menacé, par des règles de gestions tronquées par l'application des lignes directrices de gestion.

Pour la CGT, toutes nos missions sont essentielles et complémentaires. Pour cela l’implication de tous les agents doit être reconnue, avec les moyens humains, structurels, techniques et juridiques nécessaires, des droits et garanties protecteurs, le rétablissement des CAP, l'abandon de toutes les réformes contraires à l'intérêt de la population et des agents, de bonnes conditions de travail répondant aussi aux impératifs sanitaires !

Faire avancer nos revendications à la DGFIP est essentiel, notre avenir est en jeu. Les faire converger avec l’ensemble du monde du travail est logique face aux appétits de la finance, du patronat et du gouvernement. Ils veulent faire table rase des acquis du monde du travail. Nous nous voulons une société plus juste, protectrice et solidaire.

Des entreprises subissent la crise de plein fouet mais d'autres y voient un effet d'aubaine pour accélérer leurs politiques du « tout pour les profits et les actionnaires ». Ce n'est pas aux salariés et précaires de payer l'addition, alors que la trésorerie disponible des entreprises a augmenté de 37% en un an et que les « aides » qui leur sont octroyés le sont sans contrepartie ni contrôle  !

Quant au plan de relance, c’est surtout un effet d'annonce : il s'étale sur deux ans. Sur les 100 milliards, 40 viennent du plan de relance européen qui n'est pas encore voté, 30 sont des mesures qui avaient déjà été annoncées, la mesure phare étant la baisse de 20 milliards d'impôts de production ! Quant au service public, il en est absent.

 

Défendre la question sociale et l’avenir de la DGFIP n’est en rien contradictoire avec l’urgence sanitaire, bien au contraire !

La mobilisation de ce 17 septembre ne doit pas rester une journée isolée et sans suite.