La position de la CGT Finances Publiques sur la mise en place du « nouveau réseau de proximité »  est claire depuis le début. Nous refusons en bloc ce projet destructeur de nos missions. C’est pourquoi nous avons refusé de participer aux débats sur la localisation des services de gestion comptables (SGC). Placés au gré des opportunités politiques, leur création aboutit dans tous les cas à la destruction du réseau comptable.

Au bout de deux ans de déploiement, la mise en place du premier SGC de Vaison-La-Romaine est chaotique avec des agents au bord de la rupture. La création du SIP « Sud Vaucluse » (fusion d’Avignon et Cavaillon), chef d’œuvre technocratique, déconcerte les usagers et inquiète les collègues.

La géographie de cette usine à gaz vient encore de connaître un rebondissement inattendu.

La mairie de l’Isle Sur La Sorgue s’est désistée, comprenant peut être un peu tard que le paiement de l’addition finale aurait été un peu trop salée !

Exit donc le SGC de l’Isle qui sera finalement installé à Avignon. Cela met fin à la situation baroque ou les collectivités gardoises du grand Avignon auraient été gérées au sud du Vaucluse, mais fait disparaître toute implantation de la gestion publique entre Avignon et Pertuis !

Surtout, il arrive ce que nous redoutions depuis le départ : de très lourdes conséquences pour les collègues concernés. En effet, les agents de la trésorerie de Cavaillon et de L’Isle, dont certains avaient anticipé dans leurs choix professionnels cette évolution seront les dindons de la farce.
 

Suite aux autres restructurations en cours sur le site de Cavaillon (fusion du SIP avec Avignon et du SIE avec Apt), les possibilités de rester sur place vont se réduire drastiquement. Pour les collègues de l’IsLe, c’est pire, suite au torpillage progressif de nos garanties en matière de mutation, ils ne bénéficieront d’aucune priorité sauf celle de suivre la mission à Avignon !

Mais ça n’est pas tout : avec le projet de densification de la cité administrative d’Avignon (arrivée de 140 fonctionnaires supplémentaires), il faut faire de la place. Le PCE et le PCRP sont poussés dehors, vers Carpentras pour le premier et Cavaillon pour le second. En tout, c’est donc une trentaine de collègues dont les choix professionnels, voire les choix de vie, seront brutalement remis en cause.

L’inhumanité et le cynisme de notre direction n’a donc plus de limite, nous ne sommes que des pions, corvéables et amovibles à merci, sans aucun respect pour notre conscience professionnelle et sans aucune reconnaissance pour le travail et les sacrifices accomplis depuis des années.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                         
                                                                                                                                                               Plus personne n’est à l’abri !

Une seule solution : la mobilisation massive et durable des personnels pour mettre fin au NRP et autres contre-réformes en cours.